Le Bloc-notes du désordre |
samedi, juillet 10, 2004
![]() Samedi 10 juillet Dans le vacarme de la débrouisailleuse vendredi, juillet 09, 2004
Vendredi 9 juillet Parmi les toutes premières corvées en arrivant dans la maison, il y a le nettoyage de la cuve. Ce n'est pas une mince affaire parce que la cuve, même quasiment vide, n'est pas facile à gerber et à incliner de telle sorte que l'on puisse atteindre le fond et le laver correctement, après tout l'eau que l'on boit ici s'accumule dans cette cuve, il n'est donc pas luxueux que les paroiis de cette cuve soient propres à l'armée je connaissais un sous-officier qui avait coutume de dire qu'il fallait que ce soit tellement propre que l'on puisse manger à même le sol, s'agissant des latrines de notre barraquement l'idée me donnait la nausée. Madeleine m'accompagne dans cette tâche, depuis ce matin elle essaye de se rendre utile. Peinant et jurant contre cette corvée, je l'entends glousser à certains de mes jurons, je me tourne vers elle et je lui demande si elle serait d'accord pour se déshabiller et que je la fasse descendre dans la cuve. Elle est aux anges. Et s'acquitte avec grand soin de cette mission. Tandis que je la vois toute menue au fond de la cuve, je me dis que je viens de trouver le moyen le plus efficace qui soit pour nettoyer cette maudite cuve. Et je me dis aussi que cette "méthode" pourra encore servir quelques années parce que Madeleine sera encore assez petite pour pouvoir descendre dans la cuve, je souris aussi au fait que la relève sera encore assurée quatre ou cinq ans plus tard par Adèle. C'est un peu cela faire des enfants, faire et éduquer des enfants pour qu'ils prennent la suite. En faire d'avance pour en avoir devant soi. Je suis un père ignoble. N'empêche la cuve n'a jamais été aussi propre. N'empêche aussi, l'eau de la source cette année ne me réussit pas du tout. jeudi, juillet 08, 2004
![]() Jeudi 8 juillet Il était temps de partir je crois. Le matin avant de prendre la route, je lis mes mails avant de fuir en pays déconnecté, je vérifie que le site est bien en ligne, comme tous les jours. Je passe par le bloc-notes et naturellement je me prends dans mes propres filets par pur amusement, mais justement cela ne m'amuse plus beaucoup ces derniers temps. Le soir nous arrivons en couchant des herbes hautes, la vigne vierge aveugle toutes les fenêtres, l'eau coule sur le bassin mais pas dans la maison, demain il faudra jouer de la clef à molette, ouvrir la dalle en douceur et s'assurer que nul reptile ne soit venu chercher un peu de fraîcheur dans la trappe. Je respire à pleins poumons l'odeur du sec dans la maison. Mentalement je fais la liste des travaux qui m'attendent, un peu de plâtre dans la chambre, la peinture du plancher dans la cuisine et tout ce que je découvrirai au fur et à mesure. Je me couche tôt et m'endors comme une pierre, ce qui est rare. Je suis fatigué, ces derniers temps, je crois que je me suis fatigué tout seul. Un comble. mercredi, juillet 07, 2004
Je me souviens de Patti Smith Je me souviens très bien de la première fois que j'ai entendu une chanson de Patti Smith, c'était Because the night belongs to lovers, j'avais quatorze ans, c'était à la fin de cette fameuse année scolaire, celle qui m'avait vu affairé à des maquettes d'avions au début de l'année, et au contraire écouter le double blanc des Beatles jusqu'au vertige en juin. Je savais déjà que je n'aimerais jamais le disco que je trouvais commercial, ni Supertramp que je trouvais gnangnan, j'étais déjà terriblement péremptoire. J'ai tout de suite aimé cette voix de femme enragée. J'ai tout de suite aimé Patti Smith. Je me souviens de ces samedi après-midi d'ennui que nous passions tous chez une jeune fille qui s'appelait Agnès et dont nous étions tous amoureux, ce qui ne l'émut jamais, elle n'avait que des disques de Supertramp, ce que tout le monde trouvait très à son gout, j'étais toujours enfermé dans ma détestation de ce groupe épouvantable, en revanche je découvris dans les disques de son frère ainé Easter et sa fameuse pochette, cette femme aux cheveux d'encre et aux vêtements transparents, comme des peaux et les poils sous les bras, tout fins. Quand j'avais déjà subi trois ou quatre passages de Crime of the century sans broncher, je finissais par imposer d'écouter une face d'Easter, mais j'avais très mauvaise presse parce que l'un de nous avait remarqué que nigger (Baby was a rock'n'roll nigger) cela voulait dire nègre et il avait décrété que Patti Smith était raciste. Je me souviens que j'avais passé une après-midi entière à décortiquer les paroles qui figuraient dans un prière d'insérer de la pochette d'Easter, d'avoir du chercher tous les mots ou presque dans le dictionnaire et qu'en dépit de ces nombreuses recherches la signification de ces paroles demeurait obscure. Pourtant de ce que j'avais compris, ou mal compris, j'avais acquis la conviction que Patti Smith n'était pas raciste et que sans doute les paroles de Rock'n'roll nigger étaient parodiques. Je ne parvins pas à river son clou à celui qui avait décidé que Patti Smith était raciste, d'ailleurs je crois qu'il finit par sortir avec Agnès. Je dois beaucoup à l'étude patiente des paroles de Patti Smith qui finit par contribuer à mes bonnes notes en anglais. Je me souviens que j'écoutais alors toutes sortes de fadaises en matière de musique, mais que je continuais à nourrir une vraie passion pour les deux seuls disques de Patti Smith que je connaissais, je venais de découvrir Horses, que je ne trouvais pas facile à écouter. Et d'ailleurs je préférais nettement l'érotisme de la pochette d'Easter au glacé du noir et blanc de Horses. Je me souviens avoir lu dans Rock'n'folk une manchette qui annonçait le mariage de Patti Smith avec un certain Fred Smith dont on disait qu'il était le guitariste d'un groupe dont je ne me suis pas souvenu du nom alors, mais dont j'ai compris, plus tard, qu'il s'agissait du Fred Smith de Sonic Youth. Je me souviens que la manchette, ironisant sur le fait que Patti Smith s'appelerait désormais Patti Smith, m'avait beaucoup fait rire. Je crois bien que c'est la seule chose que je me souvienne de tous les articles que j'ai pu lire dans Rock'n'folk. Je me souviens que tout d'un coup on n'a plus du tout entendu parler de Patti Smith, qu'il n'y a pas eu de nouveaux disques. Je n'ai appris que beaucoup plus tard l'existence de Radio Ethiopia — que j'adore aujourd'hui — et de The wave — que je n'ai jamais beaucoup aimé, sauf peut-être la chanson The wave pour sa lithanie. Je me souviens que je continuais d'écouter Patti Smith en même temps que d'autres trucs que vraiment je ne pourrais plus écouter aujourd'hui sans rougir de honte — Yes, Genesis, des trucs vraiment affreux sauf peut-être Lou Reed et Frank Zappa que je venais de découvrir, et que décidément j'étais bien seul avec mes goûts musicaux. Je me souviens avoir rencontré Emmanuelle dans une colonie de vacances et qu'elle aussi elle aimait bien Patti Smith, nous étions bien les seuls. Je me souviens du poster que j'avais accroché pendant longtemps au plafond de ma chambre à Garches. Un jour je suis rentré du lycée pour découvrir que cette grande photographie de Patti Smith qui jouait de la guitare électrique (elle portait aussi un badge de Jimi Hendrix, je trouvais très désopilant qu'une star de rock porte le badge d'une autre star de rock, je ne savais pas encore bien qui était Jimi Hendrix — Jimi Hendrix was a rock'n'roll nigger mon frère Alain allait bientôt découvrir ce fameux Jimi Hendrix dont je savais juste qu'il était une manière de dieu de la guitare électrique, plus tard je n'ai plus pu écouter Jimi Hendrix parce qu'il me rappelait trop Alain, justement et que cela me faisait pleurer, cet été-là, j'écoutais Gone again de Patti Smith qui venait de sortir et je pensais à Alain en écoutant About a boy, la chanson pour Kurt Cobain) le poster avait disparu et quand j'enquêtais auprès de ma mère, elle m'assura qu'il y avait eu un courant d'air, que le poster était tombé, qu'il s'était déchiré et que, du coup, elle l'avait jeté à la poubelle, j'ai soupçonné, à raison, que ma mère n'aimait pas beaucoup les airs débraillés de cette femme, allures qui, au contraire, me comblaient. Je me souviens qu'aux Arts Décos, on trouvait davantage de personnes qui avaient l'air de savoir qui était Patti Smith et notamment E, qui je crois trouvait très désarmante cette ressemblance pas flagrante que je lui trouvais avec Patti Smith. Je me souviens du 31 décembre 1986, j'étais seul dans mon appartement, avenue Daumesnil, que je repeignais et je me souviens d'avoir écouté en boucle toute la nuit, tandis que je grattais ces maudits murs, Horses, et surtout le morceau Kimberly et son swing entêtant, Horses que j'appréciais d'ailleurs davantage et davantage, désormais mieux que Easter, en grande partie aidé en cela par les commentaires éclairants de E qui m'avait traduit quelques unes des paroles des chansons et notamment celles de Free money Je me souviens de cet étudiant américain qui avait toujours cette drôle de coutume de demander à tous avec qui nous aurions le plus eu envie de coucher dans telle ou telle catégorie de personnes, les profs, les acteurs, les élèves de première année ou les stars de rock et qu'il avait été sur le cul quand je lui avais dit: "Patti Smith". Du coup il m'avait annoncé qu'elle venait de sortir un album et comme il achetait absolument tous les disques qui sortaient il me fit une cassette sur la face A il y avait cet épouvantable album de Dream of life et sur l'autre face il y avait Radio Ethiopia ce dont il ne m'avait pas prévenu et ce que je n'ai découvert que des années plus tard. J'ai écouté une fois Dream of life que j'ai trouvé lamentable et que je n'ai jamais réécouté, j'ai oublié cette cassette, d'ailleurs à ce moment je n'avais d'oreilles que pour le dernier disque de Lou Reed New York. Je me souviens que j'ai détesté par dessus tout de découvrir que Robert Mappelthorpe (mappel syrup — sirop d'érable, sucrerie parmi toutes les sucreries comme le surnommait avec malice Bart Parker) était l'auteur de la photographie de la pochette de Horses, je détestais les photographies de Robert Mappelthorpe, je détestais Robert Mappelthorpe d'avoir été l'ami de Patti Smith, ce dont, naturellement je ne pourrais jamais me prévaloir. Je me souviens de mon incrédulité en voiture en allant à Watten rejoindre Pascal, sur l'autoroute du Nord, j'ai inséré la cassette de Patti Smith que je croyais être celle de Horses d'un côté et Easter de l'autre et qui de fait était sommairement labellée Patti Smith, c'était bien une cassette de Patti Smith, mais que je connaissais pas, c'était Radio Ethiopia, la cassette oublié de Jim, oui il s'appelait Jim, était grand fan de Velvet Underground et des Violent Femmes et voulait toujours savoir qui avait envie de coucher avec qui. Je me suis arrêté à une station-service pour écouter Pissing in the river sous le crachin, cela valait We three. Je me souviens d'avoir découvert à la vitrine d'un petit disquaire de la London road à Portsmouth la sortie de l'album Gone again que j'ai acheté tout de suite, je suis rentré chez moi en courant presque et je n'en croyais pas mes oreilles, c'était l'album de Patti Smith dont j'avais rêvé, celui dans lequel il n'y avait pas un morceau qui me plaisait moins que les autres. J'étais ému aux larmes vraiment en écoutant et réécoutant sans cesse My madrigal avec ses parties de violoncelle. Je me souviens qu'à Lyon, rendant visite à Emmanuelle, j'ai découvert une affiche de concert qui m'informait que Patti Smith serait en concert à Lyon quand je serais rentré à Paris et à Paris tandis que je venais d'arriver à Lyon et que nous visitions le théâtre antique, dans lequel justement elle allait jouer quelques jours plus tard. J'étais inconsolable. Je me souviens qu'un collègue anglais auquel j'avais déjà fait remarquer que dans la chanson Wonderwall d'Oasis, dans le fond il y avait du violoncelle, était encore plus incrédule quand entendant E-bow the letter de R.E.M. pour la première fois j'ai reconnu tout de suite la voix de Patti Smith dans les choeurs, chose qu'il s'est empressé de vérifier sur internet, je passais, à ses yeux, vraiment, pour une oreille très fine, ce qui n'est pas malheureusement le cas, mais comment ne pas reconnaître tout de suite cette voix envoûtante? Je me souviens de ma découverte de l'album Peace and noise et notamment de la reprise de Howl d'Allen Ginsberg et je me suis souvenu d'être allé écouter dans l'auditorium de l'école à Chicago une lecture d'Allen Ginsberg dont je n'ai pas compris un traitre mot mais j'étais tout de même fortement impressionné par cette éructation invraissemblable de cet homme dont je ne connaissais que le portrait qu'en a fait Richard Avedon. Je me souviens que j'ai toujours ri à cette anecdote d'Allen Ginsberg un peu effrayé par la maigreur de Patti Smith, lui offrant un sandwich puis étant tellement déçu qu'elle fût une femme! (pour Hervé) Je me souviens de ma surprise de trouver mention de Patti Smith dans le texte Perte blanche d'Hervé Chesnais, et notamment de ses aisselles légèrement poilues qui à lui aussi avait fait de l'effet. Je crois que je me souviendrais longtemps du concert, enfin, de Patti Smith, au Bataclan, de cette impression incroyable, cette femme que j'ai écoutée pendant vingt-cinq ans, tout d'un coup était là devant moi, à une dizaine de mètres, peut-être moins même, elle ressemblait à toutes ces photographies d'elle passées et plus actuelles, je reconnaissais ses mains aux doigts squelettiques, cette crinière désordre et cette voix, la voix de Patti Smith. mardi, juillet 06, 2004
Mardi 6 juillet La semaine dernière, j'ai fait ce rêve curieux, j'avais installé à la maison une machine à photographier et à prendre des notes, une manière de robot qui me suivait à la trace et qui prenait les photos de la Vie de même que les notes qui me servent ensuite à rédiger les pages du bloc-notes, les dysfonctionnements allant croissant de ce robot m'entrainaient dans des opérations de réparations compliquées qui prenaient des heures, sans compter qu'avec cette foutue machine il fallait régulièrement faire le plein, deux ou trois fois par semaine, et, de fait, un demi-litre de mon sang était nécessaire pour faire le plein de ce petit robot en surchauffe. Je me suis réveillé pas très bien dans ma peau, et je me suis dit que c'était une bonne chose que la semaine prochaine nous serions en vacances que j'allais pouvoir prendre un peu de distance par rapport à toutes ces tâches quotidiennes auto-infligées et qui jonchent mon parcours tous les jours. Et puis aujourd'hui cet ami qui me suggère en plaisantant que je devrais essayer de faire un bloc-notes dessiné. Sur le même ton de la plaisanterie je lui dis que cela tombre excellemment puisque je viens de retrouver ma tablette graphique, alors, comme il me connait bien, il ajoute que je n'aurais qu'à faire un dessin de la tablette, puis du stylet, je lui réponds, pour le narguer, que c'est effectivement le premier dessin que j'ai fait avec cette tablette, lorsque je l'ai achetée il ya deux ans, il me fustige d'incorrigible ou d'irrécupérable, il ne sait pas trop, en fait je crois bien que les deux sont vrais. Il est vraiment temps de prendre des vacances. Elles seront très rafraîchissantes ces baignades dans l'eau claire de la Cèze. lundi, juillet 05, 2004
Lundi 5 juillet Le toboggan dans la rue robineau fait rire Madeleine et Nathan aux éclats, ils n'ont pas à beaucoup insister pour que nous fassions deux tours. Au café, Nathan aime bien montrer à Madeleine que lui a ses habitudes. Et tonne dans le café qu'il veut "un café et une grenadine", du coup les habitués le gratifient d'un "bonjour Monsieur Grenadine". Nous nous asseyons près du monsieur qui prend tous ses repas dans ce café et qui connaît bien Nathan maintenant. Madeleine et Nathan sont intenables sur la banquette, je m'en excuse auprès de ce monsieur qui m'assure qu'il n'en est rien. Je lis dans le journal prêté par le patron les horreurs de cet homme massacreur de jeunes filles dans les Ardennes, apparemment aidé dans ce saccage par sa compagne poursuivie pour complicité, je frémis en repensant aux crimes indicibles des époux West. Nous montons, les enfants sont surexcités et font un incroyable raffut en mettant à profit la résonance du vieil escalier de chez la psychologue. Elle est assez impressionnée en ouvrant sa porte à ce torrent d'énergie mal canalisée et je vois bien qu'elle me trouve éteint en comparaison. Elle propose de commencer tout de suite la séance, je prends tout de même le temps de lui parler, d'une part de cette nouvelle manie de Nathan de s'effrayer de ce qu'il tient dans son poing fermé, prétendant que c'est une bête, et d'autre part aussi du concert des Surnatural Orchestra la veille et comment Nathan avait été très enjoué, tant qu'ils ont joué dehors mais aussi très effrayé dès qu'ils ont joué dedans. Je décris la musique de Surnatural Orchestra comme à la fois envoutante et libre et je lui précise tout de même qu'il s'agit d'une fanfare d'une vingtaine de cuivres. Elle me dévisage l'air de dire que vraiment comment pouvais-je espérer qu'il ne fût pas effaré par un tel ramdam. Nous redescendons avec Madeleine pour aller au square de la rue du Général Guilhem où Madeleine se fait rapidement une copine. Nous remontons, Nathan a construit un amoncellement impressionnant de jouets sur son petit bureau et est occupé à du découpage. Il hurle dès que Madeleine fait mine de toucher à quelque chose. Je reconfirme le rendez-vous de la rentrée, le premier septembre à 10H30 c'est quand même pratique de noter des choses pareilles dans le bloc-notes du désordre, cela permet de s'en souvenir Nathan ne veut pas lâcher le magazine qu'il est en train de lacérer aux ciseaux. Je sauve in extremis un ancien dessin de lui, d'une séance antérieure, demande à la psychologue si je peux le garder tout en lui faisant remarquer quelques unes des grandes qualités abstraites que je trouve à ce dessin, son commentaire à elle est plus technique, elle parle d'élaboration et de construction, deux façons de regarder le même dessin. Nous descendons et comme promis nous allons au square mais cette fois à celui de la rue Servan et son magnifique double toboggan. Pendant que les enfants jouent, je m'invite à jouer au ping pong avec deux enfants d'origine indienne ou pakistanaise qui m'accueillent très gentiment dans leur partie. Ils sont visiblement très contents de jouer avec moi, sont incroyablement polis et ont des prénoms français assez rigolos pour aller avec leur teint sombre et ambré, Roger et Gérard. Avec eux le temps passe plus vite au square, Madeleine est assez surprise de ne pas me trouver affairé comme d'habitude à prendre des notes sur un bout de papier. dimanche, juillet 04, 2004
Dimanche 4 juillet Toute la morne journée au travail à piaffer d'impatience d'aller écouter les Surnatural Orchestra en concert ce soir. Et puis le moment venu, sous le chapiteau ouvert aux quatre vents, je fais quelques photos d'une main, la main gauche pleine de celle de Nathan qui me suit pas à pas vivement impresisonné par ces drôles de zouaves, un peu bruyants tout de même. Nathan crie Bravo, je pourrais pleurer de bonheur. Dommage tout de même qu'ils n'aient pas joué plus longtemps dehors, ils entrent sous le chapiteau tandis que la lumière sort des nuages gris et devient rasante, très orangée. |